Un simple coup d’œil au panneau des vols permettaient de voir que son avion ne décollerait pas ce jour-là, tout comme le reste d’entre eux d’ailleurs : que faire contre les intempéries ? Désespéré, un homme couvert d’un imper en cuir observait les alentours en en relevant son col.  L’expression peinte sur son visage, malgré le masque qui lui en couvrait la partie inférieure, laissait transparaître son dépit et sa peur. Une tignasse grise désordonnée et des cernes marquées témoignaient d’un sommeil agité, et ce depuis déjà un certain temps. Les passants ne pouvaient que se demander qui était cet homme étrange et quelle était la raison de son comportement ? Et bien, c’est dit : cet homme est Kakashi Hatake,womanizerde profession.

Son délit ? Malgré les 7 règles d’or dans son club de professionnels, il était tombé amoureux ! Et voilà que les hommes les plus talentueux du groupe les pistaient, lui et sa petite amie, à l’aide de moyens démentiels. Ils venaient juste d’éviter l’arrestation par de vrais policiers sous un prétexte fumeux ; ils étaient, après tout, supposés avoir braqué une bijouterie inexistante !  Alors qu’il s’asseyait sur un banc de l’aéroport, entouré d’une aura de désespoir intense, une froide pression vint s’exercer contre sa joue gauche. Il écarquilla les yeux et rattrapa de justesse une cannette de thé glacé que sa chère et tendre lui avait collée sadiquement contre le visage.

------Tu as l’air malade, t’es sûr que ça va ? Lui demanda-t-elle d’une voix bourrue

<!--Bien sûr ! En tout cas avant que tu ne me congèle…

<!--Ce n’était pas toi qui te plaignais de douleur aux dents ?

<!--Non, pas une seule fois.

<!--J’ai dû me tromper alors ! Dit-elle avec un sourire innocent

Il regarda Anko avec des yeux tendres : il ne comprenait toujours pas comment lui, le plus froid des hommes, le second de leur chef, avait pu tomber amoureux. Mais c’était fait, et il ne regrettait en rien cette action du destin. Saisissant le poignet de cette magnifique créature, il la força à s’asseoir sur ses genoux sous les yeux des visiteurs et clients de l’aéroport. La jeune femme, loin d’être gênée par cette initiative, croisa les jambes et passa son bras derrière le cou de Kakashi. En robe courte, elle laissait donc une magnifique vue sur ses membres de porcelaine. Pour ne pas se faire repérer, elle avait été jusqu’au maquillage et aux lentilles sur ses doux yeux d’ébène, et à laisser ses cheveux de jais flotter librement. Kakashi la trouvait magnifique, et serra l’étoffe bleue marine de sa robe… Sur sa cuisse.

<!--Hey, pas touche pervers ! Cria-t-elle devant un groupe d’adolescents morts de rire

<!--Mais, tu es ma…

<!--Petite amie, pas ton objet, petit pervers, petit pervers, petit pervers…

Il y avait tout de même certains inconvénients à la vie de couple ! Sa petite amie qui répète haut et fort que vous êtes un vieux lubrique doit en faire partie ! La jeune femme était au courant de son passé et des risques qu’elle encourrait avec son amant, mais n’avait jamais tenté d’y échapper. Bien au contraire…

<!--Anko… J’aimerais vraiment que tu sois sûre de toi : est-ce que tu veux rester avec moi ? Redemanda le tout récent amoureux

<!--T’es malade ? Répondit-elle en riant à gorge déployée, je suis peut-être tombée sur le seul type du monde entier qui puisse me donner une vie d’action et une vie au lit, et en plus t’es mignon !

<!--Anko, ne dis pas ce genre de choses en criant…

Elle commença un grand sourire, mais alors qu’elle regardait derrière le womanizer, son expression se durcit. Inquiet, Kakashi détourna progressivement le visage vers le centre d’attention d’Anko, mais ne perdit pas son calme.

<!--Ce sont eux, pas vrai ?

<!--Il semblerait bien que oui. Confirma Kakashi

----Et comment on fait ? On passe comme un couple normal ? Attends ! S’écria-t-elle, je sais quoi faire !

Elle saisit les cheveux de Kakashi, et de mouvement saccadés et précis, elle coiffa son homme comme un gentleman et lui enleva son masque.

<!--Awww ! Tu es toujours aussi sexy ! Minauda-t-elle

Elle s’était souvenue qu’aucun de ses partenaires ne l’avait vu sans son masque et bien coiffé. Les seules fois où il l’enlevait, c’était pour s’occuper d’une femme.  Des hommes passèrent en les regardant s’embrasser, se moquant de cet homme qui s’était laissé prendre au grappin d’une femme… Quand un des deux, les cheveux aussi gris que ceux de Kakashi le pointa du doigt.

-----C’est la touffe grise et sa p*** !

<!--Hidan, calme-toi. Tu vois bien qu’ils ne ressemblent en rien à nos cibles ! Tenta de le raisonner un homme encore plus étrange

<!--Mais si, là, regarde !

<!--Hidan, donne-moi une preuve ?

Hidan s’avança et attrapa Anko sous l’air froid de Kakashi.

<!--Regarde ! Fit-il en pointant d’un air victorieux son opulente poitrine

<!--Je vois deux magnifiques… Arguments. Mais ce ne sont pas les bons pour me convaincre qu’il s’agit d’Anko.

<!--Elle a un Tatouage sur le sein gauche et en plus il n’y a bien que celle-là pour porter du 90…

Il n’eut pas le temps de finir qu’Anko le frappait en plein visage en le traitant de pervers. Kakuzu, visiblement pas convaincu, s’excusa poliment auprès de la jeune femme et traîna Hidan hors de l’aéroport. Anko, complètement sidérée, fixa Kakashi qui n’était pas mieux qu’elle.

<!--Toi qui m’avais dit qu’ils étaient tous « plus fourbes et intelligents les uns que les autres » ?

<!--Hum, je ne m’attendais vraiment pas à ça…

<!--Mais dans ton groupe, là ! C’est si terrible de le quitter ? Ce n’est quand même pas une secte ?

Lorsqu’elle vit son homme recroquevillé et les larmes aux yeux, elle promit  de ne plus jamais en parler. Etonnée qu’un homme aussi peu attirant que Kakuzu fasse partie de leur groupe, elle demanda à Kakashi plus de précisions sur lui. Il lui expliqua qu’il était le comptable et le confident du chef, il « réglait les comptes » dans tous les sens du terme… Et il était là pour lui.

Devant l’impossibilité de s’enfuir par avion, ils sortirent et purent couler quelques jours à peu près paisibles, passant d’hôtel en hôtel grâce à l’ancien salaire généreux du reconverti aux joies de l’amour.  Alors qu’ils s’occupaient comme ils pouvaient, une limousine noire à l’extérieur étendait sa ligne menaçante sous les fenêtres d’un immeuble désaffecté. Un type en noir suivi de trois autres y entra, puis monta au troisième étage. Un miaulement se fit entendre accompagné de pas feutrés, puis un chartreux sauta sur les genoux d’un homme dont seules les jambes étaient dans la lumière. Les yeux du félin semblaient  briller dans la pénombre, tandis que son maître lui caressait l’échine avec lassitude.

<!--Kakuzu, Hidan… J’espère que ce sont de bonnes nouvelles ? Soupira-t-ilNous n’avons pas trouvé les fugitifs, déplora Kakuzu

<!--Mais si, je les tenais mais tu ne m’as pas cru !

<!--Hidan, tais-toi ! Râla une quatrième voix.

-----Il faut dire qu’il n’a pas l’œil, lui ! Rajouta une dernière avec un ton fier mais timide

<!--Les garçons, du calme ! Il faut donner l’exemple aux jeunes recrues.

Les jeunes recrues en question les regardèrent brièvement avec condescendance et pitié, l’air complètement lessivés. Un jeune homme au regard noir bavardait tranquillement avec un blond aux yeux bleus, âgés d’environ 23 ans tous les deux. Le parrain de ce gang était dangereux, aussi ils le respectaient, mais les quatre autres, c’était une autre affaire ! La troisième recrue semblait réfléchir intensément, fermant ses yeux pâles en position de méditation. Pour dire les choses rapidement : ils ignorèrent totalement les womanizers  après ce bref regard dédaigneux qui leur déplut particulièrement. Les tensions ne seraient pas des moindres ici, ou pas pendant un moment. 

<!--Puisque Kakuzu et Hidan ont échoué, je peux compter sur vous… Nagato… Yahiko ?

<!--Bien sûr !

<!--Vous savez bien que j’ai l’œil ! Se vanta Nagato

<!--On sait que t’as douze et treize, mais arrête de te vanter, espèce de…

<!--Nagato ! Prends Naruto avec toi, il faudrait que tu lui fasses une petite démonstration après ta mission, sembla sourire le parrain.

Le jeune homme blond se leva doucement et se glissa dans la lumière, révélant sa beauté au grand jour. Impressionnés, les deux équipiers lui firent signe de les suivre, puis ils sortirent tous trois vers la ville.

Kakashi et Anko se promenaient innocemment  comme des amoureux, mais Kakashi avait eu un mauvais pressentiment. Depuis le matin, il embêtait Anko avec des questions et suggestions tordues qui commençaient toutes par « et si ? ». Stressée par l’inquiétude de son homme, elle lui râla dessus plus d’une fois, mais avait assimilé ses craintes… Et décuplées.

<!--Et s’ils nous repéraient, gémit-elle

<!--Et s’ils nous… Argh…

<!--Chéri ?

<!--Non, je repense à ce qui m’attend si on se fait prendre… Argh !

Compatissante, elle lui donna un gros coup de poing dans le ventre qui le calma aussitôt ! Dans un restaurant banal où ils partirent manger, ils se sentirent enfin en sécurité : avec la foule et les couples très nombreux, ils ne se feraient pas forcément repérer. Ou tout du moins, c’est ce qu’ils pensaient ! Habillés en « jeunes » sous les bons conseils de Naruto, Nagato Yahiko et ce dernier suivaient patiemment les deux tourtereaux. Il avait été simple pour Nagato, le professionnel de la filature, de repérer et poser une balise sur eux avec toute la discrétion du monde ! Naruto se taisait obstinément, malgré les plaisanteries occasionnelles de ses deux partenaires : il fixait obstinément le couple, puis Yahiko quand il avait le dos tourné. Nagato le regardait sans comprendre cet étrange mutisme, mais se contenta de poursuivre sa filature.

<!--Ils vont quand même bien ensembles… Se décida à dire le mystérieux blond

<!--Non, non, et non ! Si tu veux faire partie des womanizers, tu ne dois pas penser ainsi ! Le réprimanda Yahiko

<!--Tu dois rester solide et ne jamais tomber amoureux !

Naruto baissa les yeux : et que penseraient-ils s’ils savaient que c’était déjà le cas… Depuis très longtemps ?

<!--Vous prendrez ? Demanda une serveuse avec un grand sourire

<!--Euh…

Yahiko croisa alors le regard de la serveuse, et fut parcouru d’une décharge électrique : mais que lui arrivait-il ? Bredouillant, il murmura le nom d’un plat de ramen, suivi bientôt de Nagato et Naruto. Troublé, il regarda le dos de la magnifique femme : elle avait des piercings sur le visage, une peau pâle, et des cheveux bleus qui lui semblaient si soyeux ! Réprimant un frisson, il se tourna vers Nagato qui le fixait.

<!--Nouvelle cible ?

<!--Pas du tout ! Râla Yahiko.

Naruto sourit : il avait reconnu les symptômes! Dire que c’était lui qui venait de faire la morale au novice ! S’il ne prenait pas garde, Yahiko finirait pourchassé comme Kakashi et Anko…  Ces derniers venaient d’ailleurs de commencer le dessert, s’échangeant de temps à autres un regard complice ou une cuillère de crème glacée. Les plats de ramen arrivèrent, et Yahiko fut étrangement déçu de voir une autre serveuse que la précédente : une grande blonde à mèche et aux yeux bleu-vert s’avançait avec trois bols. Nagato fut servi en dernier, et sa main frôla celle de la jeune fille. Ils se regardèrent en écarquillant les yeux, puis la serveuse se retira en bafouillant, confuse et rougissante.

<!--Nouvelle cible ? Sourit Yahiko

<!--Pas… Pas vraiment. Répondit Nagato en bredouillant

Naruto soupira : il fallait que ça tombe au moment d’une filature importante, ces deux là n’avaient décidément aucune chance !

Kakashi entendit une femme bredouiller : par expérience, il savait entendre et capter des émotions chamboulées chez une femme mieux que quiconque. Il détourna les yeux vers une table avant de pâlir et de suer à grosses gouttes.

<!--Kakashi, tu vas bien ? Demanda Anko, perturbée

<!--Oui…

Nagato, Yahiko et un novice ? Le parrain n’avait pas lésiné sur les moyens ! Il finit son repas avec Anko, puis quitta le restaurant avec étonnement : ils ne se levaient pas pour le suivre ? Avec son esprit d’analyse, il en déduit que deux solutions étaient possibles : où ils savaient où ils se rendraient, ou leur rencontre était un hasard.  Inquiet, il changea néanmoins de réservation pour la nuit et choisit une toute petite auberge perdue. Anko, troublée, alla se reposer directement, laissant Kakashi un peu seul pour se calmer. L’homme masqué embrassa alors sa petite amie sur le front avant de sortir… Seul. Il fallait tout de même que quelqu’un s’occupe de faire les courses, ou de chercher une voiture de location pour leur avion du lendemain! Or, Anko se sentait de plus en plus fatiguée, et il le savait. L’aubergiste le salua, puis il commença à marcher le long d’une route pavée en direction de la ville la plus proche. Le conducteur de taxi les avait vraiment emmenés dans la plus lointaine des auberges ! Malgré cela, il arriva assez rapidement dans une petite ville calme… Trop calme. Au taquet, ses sens de womanizer aux aguets, il se stoppa et regarda tout autour de lui avec précipitation. Soudain, il écarquilla les yeux et évita un coup de justesse.

<!--Tu me fais rire Kakashi ! Dit une voix amusée

<!--Comment ?

<!--Tu croyais qu’on avait juste suivi votre trace ? On a mis une balise sur toi !

<!--C’est pas vrai ? Râla Kakashi en inspectant son col.

Kakashi tourna alors le visage vers celui de son agresseur qui sortait de la pénombre du crépuscule vers les derniers rayons lumineux du soleil : c’était Yahiko. Ce dernier sourit, puis s’avança vers Kakashi qui se mit en position de défense.

<!--Pourquoi nous chasser Anko et moi ? Laissez-moi simplement partir !

<!--Hors de question !

S’engagea alors un combat entre les deux hommes. Série de coup de pied et de feintes, le combat finit  rapidement par les épuiser tous deux. Kakashi ôta son masque et sa veste, ne laissant paraître que son maillot noir, puis fixa Yahiko qui venait d’en faire de même.

<!--Reviens et abandonne-la ! On peut encore te pardonner ! Proposa-t-il en connaissant déjà la réponse.

<!--Jamais ! Refusa catégoriquement son ex-collègue

Alors que les coups échangés devenaient de plus en plus rares mais puissants,  une autre présence se fit sentir… Mais Kakashi ne put éviter le bras qui avançait vers lui à une vitesse affolante : une main saisit le visage de Kakashi et lui plaça un mouchoir sur la bouche et le nez.

------Excellent timing Nagato !

<!--Naruto est passé où ?

<!--Pris une voiture, viens !

<!--Non… Anko… Parvint à murmurer Kakashi avant de sombrer dans les ténèbres.

Dans une petite auberge, une femme venait de se réveiller violemment : la nuit était tombée, et sa nuisette était trempée de sueur froide. Anko regarda à droite et à gauche, sans trouver son amant. Paniquée pour une des rares fois de sa vie, elle arracha sa petite tenue de nuit et enfila le premier jean et la première chemise qui lui passaient sous la main : s’il n’était pas encore là, et si elle s’était réveillée comme ça, il n’y avait pas 36 options ! Une aura sombre l’entoura, puis la jeune femme saisit sa veste en cuir, s’attacha les cheveux et retira ses  lentilles qu’elle avait oublié d’enlever.  Elle prit une ceinture de cuir placée dans un compartiment secret de sa valise, à laquelle pendait un paquet noir. Elle en sortit un pistolet froid et brillant, puis appuya dessus en provoquant un cliquetis sordide : ils avaient osé toucher à son homme ? Ils allaient le regretter !

Yahiko regardait le paysage défiler par la fenêtre teintée du fourgon : il y avait encore cinq places à l’arrière sans compter celle prise par Naruto, et son ami l’avait forcé à aller devant ! La nuit était tombée, Kakashi était dans le coffre, rien ne pourrait aller mieux. Alors qu’il regardait le lumières de la vile, il se surprit à penser à Elle. Cette serveuse lui avait fait un sacré effet ! Toujours songeur, il continua à regarder dehors, mais cria d’un coup à Nagato de freiner. Ce dernier s’arrêta et suivit son ami hors de la voiture, suivi de près par Naruto, le visage devenu expressif sous la surprise. Yahiko était en train de donner une correction à deux types qui agressaient deux jeunes filles… Mais pas n’importe lesquelles, si bien que Nagato se lança à son tour dans la bagarre. Le travail fut vite fini, et Naruto retint les sales types par le col en attendant l’arrivée de la police.

<!--Merci beaucoup ! Cria presque une belle blonde en pleurant.

<!--Je… C’était normal, bafouilla Nagato

<!--Nous aurions pu y passer, merci. Sourit calmement une femme aux cheveux bleus

<!--Quel sang froid ! Admira Yahiko.

Eh oui, les deux jeunes femmes n’étaient autres que les deux serveuses de l’après-midi. Ils papotèrent encore un moment avant qu’une sirène ne retentisse. Naruto traîna alors les deux criminels jusqu’à la voiture de police, et sourit à l’agent qui en sortait.Itachi ! Le salua-t-il

<!--Hn.

Le policier ôta ses lunettes, dévoilant un regard onyx séduisant et sérieux. Il regarda les deux larves qui rampaient au sol, suppliant pour leur pardon, puis les envoya avec dégoût dans la voiture de police.

<!--Ce genre d’hommes ne mérite même pas de vivre !

Puis il regarda Naruto et lui tendit la main en se déridant. Le blond la serra en souriant.

<!--Pas trop de grabuge par ici… Commissaire ? Je suis surpris de vous voir ici en personne !

<!--Les agents sont occupés et moi pas trop pour le moment. Et toi, comment se passe ta mission ?

Naruto regarda les deux womanizers derrière lui, puis passa sa main dans ses cheveux.

<!--Plutôt bien pour le moment. Pourriez-vous passer le bonjour à Sakura de ma part ? Ca fait un moment que je n’ai pas pu la voir ! Demanda Naruto en rougissant

<!--Bien sûr !

<!--Ah, et dites aussi à Hinata que Sasuke pense à elle !

<!--Je ne l’oublierai pas. Mais pour ta part, n’oublie pas en quoi consiste ta mission, Naruto.

<!--Pas de problème commissaire !

Il regarda le commissaire Uchiwa remettre ses lunettes, puis partir vers le commissariat avec une conduite aussi exemplaire qu’à son habitude. Il soupira : ce type aurait vraiment besoin de déstresser parfois.

La voiture s’arrêta devant un immeuble d’un quartier pauvre. Deux jeunes femmes sortirent du fourgon et s’arrêtèrent un peu pour voir encore une fois leurs sauveurs. La blonde s’avança vers le carreau de gauche, tandis que celle aux cheveux bleus alla vers celui de droite.

<!--Pourrai-je savoir quel est votre nom ? Demanda Nagato, plein d’espoir

<!--Je suis Ino… Ino Yamanaka, lui dit-elle en rougissant.

Nagato tendit la main pour la lui serrer, mais à la place de la douce main d’Ino, il reçut un bout de papier plié et un sourire timide. Alors que la jeune femme repartait, il le déplia pour y voir un numéro de portable. Encore tétanisé, il n’entendit même pas la discussion à sa droite, bien moins expéditive.

<!--Alors comme ça vous pratiquez du karaté ?

<!--Oui, admit la femme aux cheveux bleus, mais nous avons été prises par surprise et je me remets d’une entorse…

<!--Je vois… Je suis content d’avoir pu aider.

<!--Tenez !

Elle lui tendit un numéro de portable sur un papier avec un prénom dessus.

<!--Je m’appelle Konan, ravie de vous rencontrer. J’ai écrit mon nom sur le papier, car les gens ont tendance à l’écrire comme celui de « Conan le barbare »…

<!--Je n’en vois pas la raison, vous n’en n’avez pas du tout l’air, avoua-t-il parfaitement sérieux.

<!--Je vous remercie.

<!--On se tutoie ?

<!--Oui, je veux bien. Quel est ton nom alors ?

<!--Je suis Yahiko. Dit-il en se montrant du pouce

Les deux jeunes gens se sourirent, mais furent pris par surprise lorsque la voiture redémarra, laissant Konan lui adresser un grand signe de la main, un sourire flottant sur ses lèvres.

Le parrain regardait désormais son ex-bras droit à genou par terre. Le chartreux sur ses genoux ronronnait avec un regard sadique posé sur l’accusé, se léchant les babines de plaisir. Kakashi, la vue encore un peu embuée voyait l’aube commencer à poindre à l’horizon, derrière des immeubles noirs et flous. Acculé, il défia son ancien maître des yeux, sachant très bien ce qui l’attendait.

<!--Kakashi… Siffla-t-il, quelle joie de te revoir.

<!--Une joie non réciproque…

<!--Baisse d’un ton répliqua la voix avec fermeté

<!--Hm…

-------Tu as osé défier notre code d’honneur et tomber amoureux, tu sais ce que tu as fait ?

Naruto sourit : si ce type savait que ses deux meilleurs éléments l’étaient aussi ! Il se déplaça subrepticement au fond de la salle, allant jusqu’aux deux autres novices. Le ténébreux leva des yeux intéressés vers lui tandis que l’autre ouvrit un œil pour lui montrer son attention.

<!--Comme vous le savez, Kakashi a un rôle important dans tout ça, murmura Naruto

<!--Oui, et puis ? Répondit le plus âgé tout aussi bas

<!--Alors je veux que vous veilliez à ce qu’il ne lui arrive rien !

Il expliqua son plan à ses deux amis, puis le brun aux longs cheveux émit une protestation :

<!--Tu sais comme moi que Sasuke sera plus à même de réussir ça. Reste avec moi, on ne remarquera même pas son absence. Tu as déjà fait équipe avec eux, toi : la tienne sera repérée plus facilement !

<!--Mh.. Sasuke, tu te sens prêt ? Demanda Naruto à l’intention du ténébreux.

<!--Hn.

<!-if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->Aussi bavard que ton frère ! Bougonna Naruto

Sasuke se leva donc et se glissa au travers d’une porte mystérieuse, dans l’ombre de la salle. Il avança tranquillement dans la pièce sombre, puis appuya sur l’interrupteur… Avant de retenir un cri de surprise.

<!--Et c’est là-dedans que je suis censé Le trouver ? Demanda-t-il  pour lui-même en déglutissant.

Le pauvre jeune homme avait face à lui des montagnes d’écrits et de livres, accompagnés de centaines de choses mouvantes et bruyantes… Des centaines de grenouilles vertes, rouges, jaunes, voire des petites bleues dans un vivarium. Sasuke savait que les bleues étaient des dendrobates bleues, soit des grenouilles qui sécrètent le poison mortel dont les indigènes se servaient pour imprégner leurs flèches. Il réfléchit, puis se dit que Ca devait se trouver dans la zone la plus dangereuse de la pièce. Il observa les alentours, puis se dirigea vers le vivarium.

Dans la salle principale, Neji et Naruto s’étaient préparés à intervenir en cas de danger pour Kakashi. Alors que ce dernier se débattait pour se détacher, le parrain se leva, laissant le chat tomber au sol dans un feulement protestataire, puis sortit de l’ombre en un pas. Kakashi l’avait déjà vu, mais pas les deux novices qui attendirent avec appréhension de découvrir son visage. Naruto avait eu tant d’hypothèses, comme le PDG de Konoha and co. Madara Uchiwa, ou encore d’autres criminels notoires et mafiosos… Et enfin il allait connaître le visage de son ennemi ! De longs cheveux blancs en bataille sortirent de l’ombre, suivis s’un costard rouge très élégant mais excentrique. Un visage marqué de deux traits rouges et  d’une verrue sortit à son tour dans la lumière avec un sourire amusé… Naruto faillit défaillir : Jiraya ? L’auteur de livres pas nets ?

<!--Mon petit Kakashi, tu m’inspirais tellement pourtant ! Déclara en un soupir ledit Jiraya

<!--Je me moque de vos livres, de mon salaire ou même de vous… Laissez moi retrouver Anko !

<!--Tu y tiens vraiment à ta petite ? Mais… Tu sais ce qui t’attend !

Alors qu’il portait sa main à sa poche pour en sortir quelque chose, le sang de Naruto ne fit qu’un tour. Une arme ? Allait-il sortir un revolver ou un taser ? Un simple regard avec Neji lui suffit pour comprendre qu’il était temps d’agir. Ils s’élancèrent, mains dans les poches intérieures de leurs vestes et une sur la ceinture comme pour sortir un pistolet et autre chose… Mais un bruit sourd se fit entendre, gâchant leur effet de surprise et arrêtant le mouvement du parrain qui fixa ses novices avec étonnement. On aurait pu imaginer l’âme des deux hommes sortir de leur corps tant leur situation était pitoyable, mais un bruit de pas retentit dans le couloir.

<!--Merde ! Mais je vous en foutrai, moi des pièges ! Hurla une voix

D’autres pas se rapprochèrent, un ou deux coup de feu retentirent, un bruit d’arme qu’on jette sur le sol, un bruit de pas derrière la porte, un bruit de chargeur… Le parrain suait à grosses gouttes et Kakashi écarquillait les yeux de surprise.

<!--Ca va chauffer ! Hurla à nouveau la voix

Des balles percèrent la porte verrouillée avec précision, faisant tomber la barrière de métal au sol, percée en de multiples endroits. La poussière se  souleva du sol, enveloppant une silhouette noire entourée d’une aura sombre dont on sentait le regard hargneux à travers le nuage grisâtre.

<!--On y est ! Râla la voix d’un air satisfait

Le nuage se dissipa, causant un choc chez l’assemblée entière. Naruto et Neji ne bougeaient toujours pas, regardant les débris finir de tomber au sol, Hidan et Kakuzu étaient tétanisés, tout comme Yahiko et Nagato. Kakashi se releva, libéré de l’emprise des deux womanizers, puis regarda plus attentivement la silhouette dont la voix lui rappelait quelqu’un… Anko se dressait devant eux, le pantacourt en jean arraché des genoux au haut de la cuisse, le maillot en lambeaux, mais la veste en cuir étrangement intacte. Une mitraillette appuyée sur le bras et soutenue par sa main était pointée vers le haut, les munitions qui dépassaient encore.

<!--Alors comme ça on voulait blesser mon homme ? Râla Anko en grimaçant

Son regard plein de haine se posa sur le parrain Jiraya qui semblait être le seul à peu près calme. Anko arracha son collier à moitié brisé, puis mit Jiraya en joue.

<!--On est passé à travers mes petits pièges, à ce que je vois ?

<!--Des pièges ?

Elle cracha au sol, puis en montrant ostensiblement qu’elle n’avait que quelques égratignures, elle reprit :

<!--J’appelle ça des jouets !

<!--Co-Comment t’es-tu procuré cette mitraillette ? Demanda-t-il, moins calme qu’il n’y paraissait

<!--On menace un  trafiquant d’armes avec un revolver et des talons aiguilles, rien de plus simple ! Répondit-elle en éclatant de rire

<!--Et… Comment as-tu retrouvé notre planque ?

Elle sourit et sortit un petit appareil avec un point rouge qui clignotait sur l’écran.

<!--Vous n’êtes pas les seuls qui puissent poser une balise sur Kakashi !

Apeurés, les womanizers se terrèrent au fond de la salle tandis que la harpie qui leur faisait face changeait d’arme. Un pistolet fin qu’elle avait attaché à son dos vint remplacer la mitraillette dans sa main, puis elle mit à nouveau le parrain en joue.

<!--Je suis plus à l’aise avec ça. Viens, Kakashi !

Le parrain sortit alors une plume de sa poche et la mit devant le cou de Kakashi. Anko frémit et recula d’un pas alors que Kakashi se débattait.

<!--Monstre, vous n’oseriez pas ?

<!--Si, recule et pose ton arme !

Mais Anko sourit… Et tira. Kakashi reçut le tir de plein fouet, et alors qu’il s’effondrait sous le regard terrorisé ou hébété des autres, Anko s’empressa de réitérer l’opération sur les womanizers.

<!--Chef Anko ! Vous avez tiré sur Kakashi ! Râla Naruto

<!--C’était votre petit ami ! Dit Neji avec incompréhension

<!--Tiens, Naruto ? Neji ? Vous êtes là ?  Remarqua-t-elle enfin

Elle leur sourit et sortit des seringues de sa poche, avec de petites aiguilles.

<!--Vous voyez : rien que des somnifères ! Quand je pense que je les endors… Et que ce type voulait… Kakashi a de la chance que j’aie préféré le sauver !

Le parrain frémit, mais cette fois sortit autre chose de son autre poche… Un bouton rouge.

<!--Méfiez-vous, chef ! Dans les films policiers, les boutons rouges sont de mauvaise augure ! Analysa Naruto avec un sérieux troublant

<!--C’est bien, je ne m’en doutais pas ! Râla Anko. Et si au lieu de me dire ça tu venais m’aider ?

Jiraya appuya alors sur le bouton, et le sol se mit à trembler. Il rit bruyamment tandis que même le plafond s’ouvrait. Il se plaça debout sur son ancien fauteuil, puis écarta grand les bras, prêt à sauter… Mais rien n’arriva. L’aube se leva, laissant la lumière arriver jusqu’à eux et la salle désormais à l’air libre.

<!--Et ? Demanda Anko en bâillant

-----Ca devrait arriver, affirma Jiraya en regardant sa montre.

Le temps passa, mais toujours rien ne venait. Kakashi se réveilla alors, complètement sonné. La dose minimale lui ayant été réservée, il n’avait pas eu trop de difficultés à s’en sortir ! Anko lui sourit et son aura négative sembla se disperser tandis qu’elle le cajolait sous les yeux de Jiraya vexé. Le temps passa encore un peu, et tous les womanizers attendaient désormais la fameuse « manifestation », réveillés et surpris. Alors qu’il perdait patience, un bruit de pas irrégulier se fit entendre.

<!--Sasuke ! Constata Naruto

<!--Je l’ai trouvé ! Fit-il avec un demi-sourire

Kakashi se méfia : il ne marchait pas normalement, même s’il avait l’air d’aller bien… Et là il comprit.

<!--Il a la télécommande d’annulation !

<!--J’ai… J’ai même eu le temps de percer son ballon.

<!--Un ballon ? Bâilla Anko

<!--Il voulait s’enfuir en ballon ?

<!--Mais je l’aurais pété moi ! Cria-t-elle en récupérant sa mitraillette.

<!--Pas celui-là… Il était trop solide, admit Jiraya en pleurant.

-----Sur ce…

Naruto s’approcha, suivi de Neji sous le regard bienveillant d’Anko et satisfait de Sasuke qui commençait à se tenir les côtes sous les yeux soupçonneux de Kakashi. Le blond sortit alors son enseigne de policier de sa veste et la mit sous les yeux de Jiraya.

<!--Au nom de la loi, moi, officier Naruto Uzumaki, je vous arrête !

<!--Non… Gémit le pauvre homme              

Le chartreux s’avança et griffa son ancien maître avant de s’en aller comme il était sans doute venu. La paix était revenue, les womanizers s’étaient tous repentis, et les officiers laissaient leurs cheveux avec classe dans le vent matinal. Anko s’approcha d’eux et les gratifia d’un clin d’œil :

<!--Excellent travail, jeunes hommes ! Votre première mission est un succès !

<!--Anko… Merci pour tout, mais tu ne me devrais pas quelques explications ? S’interrogea Kakashi

<!--Je suis en quelque sorte le sous-préfet de la police du coin. Avoua-t-elle sans gêne

<!--Ah… Et tu comptais me le dire quand ?

<!--C’est important ?

<!--Je savais que tu étais une tigresse, mais là… La mitraillette te va très bien, ma chérie !

<!--Merci ! Dit-elle en rougissant, flattée par cet étrange compliment

Alors que tous étaient satisfaits, trois jeunes femmes et le commissaire Itachi arrivèrent sur les lieux. Neji salua une jeune femme aux longs cheveux bleu nuit qui l’ignora littéralement pour se diriger vers Sasuke. Souriant, il alla voir une femme aux cheveux bruns qui portait un casque de moto et une combinaison en cuir noire : Tenten, le fleuron de la brigade motorisée.

<!--Alors imbécile, t’as été utile j’espère ?

<!--Merci… Moi aussi je suis content de voir que tu vas bien.

Naruto détourna le visage en rangeant son enseigne alors qu’une jeune fille aux étranges cheveux roses se jetait dans ses bras en souriant comme une enfant.

<!--Sakura… Euh… On peut savoir ce qui te prend ?

<!--Imbécile ! Cria-t-elle en lui frappant le ventre

<!--Lunatique… Trop… Lunatique

<!--La prochaine fois que tu risques ta vie, attends-moi, je te soignerai ! Dit l’infirmière en lui jetant un regard tendre

Naruto lui sourit en se tenant le ventre, toujours un peu déconcerté par l’attitude de sa petite amie.

<!--Sasuke ! Sasuke, est-ce que ça va ?

<!--Hinata ? Que se passe-t-il ?

<!--Sasuke s’est effondré !

Premier à régir, son frère enleva sa veste et s’élança auprès de son frère cadet toussant du sang par terre.  L’aîné des Uchiwa se ressaisit alors et l’ausculta sous les yeux paniqués et pleins de larmes de Hinata. Kakashi s’interposa et expliqua simplement la situation : depuis toujours Jiraya avait aimé les grenouilles toxiques. Rien de plus normal que d’être malade à ce point après les avoir rencontrées. Seul petit hic : il y avait 13 espèces différentes de grenouilles toxiques dans le laboratoire ! Sasuke parvint à décrire la responsable comme jaune et grise… Avant de sombrer dans les ténèbres.

<!--Celle-ci… Est un croisement de deux grenouilles mutantes toxiques… Avoua Jiraya

<!--Et le remède à son poison ? S’inquiéta Itachi

<!--Aucun, il va souffrir atrocement, mais ne mourra pas. J’ai déjà été malade très longtemps avec cette satanée grenouille.

<!--Vous êtes sûr qu’il va survivre ?  Demanda Itachi en soutenant la tête de son petit frère

<!--Catégorique.

Naruto et Sakura peinaient depuis plusieurs heures déjà à retenir Hinata hors de la chambre d’hôpital de Sasuke. La pauvre pleurait sans cesse au point qu’Anko en verse une petite larme. Itachi était très satisfait de revoir sa supérieure au travail, et alla discuter tranquillement avec elle et Kakashi pour recueillir leurs dépositions.

<!--Bien… Alors ils étaient bêtes à ce point là ? Demanda Itachi au sujet de Kakuzu et Hidan

<!--Oui, il faut croire ! Admit Kakashi

<!--Je… je suis désolée d’être partie du poste. S’excusa brièvement Anko

<!--C’est oublié chef ! Je dois vous avouer que je ne faisais pas le poids à votre poste !

<!--Mais bien sûr ! Trop sérieux pour tenir un job haut placé, faut être détendu ! J’ai un petit creux, tu pourrais aller nous chercher des dangos ?

Itachi sourit puis s’exécuta, laissant le couple ensemble. Anko sourit en salivant d’avance, puis se retourna vers son amant.

<!--J’ai aussi des excuses à présenter envers toi… Mais je ne le ferai pas !

-----Pourquoi ?

<!--Je t’ai caché que j’étais policière et que lorsque je t’ai rencontré la première fois, tu étais ma cible autant que moi la tienne. Je ne t’ai pas non plus dit que j’étais pile celle qui ne te convenait pas… Avoua Anko

<!--Arrête-toi là ! Bien sûr que tu me conviens, où es-tu allée chercher ça ?

<!--Ben… Ici ? Dit-elle en montrant son cœur

Kakashi rougit : elle arborait une moue des plus adorables. Elle ne demandait pas pardon, mais cherchait malgré tout à se faire excuser par celui qu’elle aimait. Touché, il la prit dans ses bras et lui frotta les cheveux.

<!--Mais je t’ai dit que je ne te dirais pas pardon ! Car grâce à mon silence, on est ensembles ! Lui sourit-elle

<!--Oui, c’est vrai !

Anko se mit sur la pointe des pieds et approcha son visage de celui de son petit ami, abaissa son masque, puis… Un dango vint se placer entre leurs lèvres. Frustré, Kakashi vit sa petite amie croquer dans les boulettes sans plus se préoccuper de lui. Itachi se dérida et se mit même à rire avant de leur expliquer que son frère allait sans doute se réveiller et qu’il fallait aller le voir. La policière inquiète pour son subalterne, Itachi et Kakashi s’engouffrèrent alors dans les couloirs de l’hôpital. Mais alors qu’ils voulaient entrer dans la chambre de Sasuke, le regard déviant et les joues rouges de Naruto et Sakura à l’entrée les déconcertèrent.

<!--Ben alors, que se passe-t-il les jeunes ? Demanda Anko

<!--Ils… Euh…

<!--Laissez-les… Ca vaut mieux ! Fit Naruto en un sourire un peu forcé.

Bien évidemment, les trois adultes entrouvrirent la porte et regardèrent l’un au dessus de l’autre par la fente ainsi créée dans le mur. Itachi fut le premier à s’écarter de la porte, suivi de près par Kakashi… Mais Anko resta un moment encore. Lorsqu’elle se retourna au bout d’un bon ¾ d’heure, elle était certes rouge, mais souriante.

----On peut rentrer, ils se sont rhabillés !

Les autres rougirent à la remarque dite avec autant de détachement : Anko n’était pas la policière aux nerfs d’acier et aux tendances perverses pour rien ! Elle enfonça la porte, Hinata rougit violemment, mais elle tenait encore la main de son nouveau petit ami lorsque le groupe de policiers et Kakashi rentrèrent. Avec grande joie, Sakura put profiter de cette « réunion » pour annoncer un heureux évènement. Lorsqu’elle a dit « heureux évènement », tout le monde a frémit, surtout Naruto qui craignait avoir compris. Heureusement pour lui, elle annonçait surtout sa montée en grade dans hôpital. Ravi, Naruto l’enlaça : il ne se sentait pas vraiment prêt pour un « heureux évènement ». Itachi frotta les cheveux de son petit frère, encore rougi, et Sasuke comprit qu’il avait été surpris. Rougissant, il serra la main d’Hinata qui comprit bien ce que cela voulait dire. Elle sourit avec gêne, mais depuis qu’elle était médecin légiste, elle avait du apprendre à ne pas s’évanouir !

<!-Bref les jeunes !  Tout le monde est en couple, et le premier que je… Itachi, ça va ?

<!--Mon petit frère a une petite amie…

<!-Itachi ?

<!--Je me sens mal aimé… Laissez-moi chef, s’il vous plaît… Pleura le pauvre célibataire de la pièce.

Neji et Tenten entrèrent saluer Sasuke et apporter un gâteau qu’ils étaient partis chercher en moto. Neji expliqua qu’ils avaient mis plus d’une heure à cause de la queue dans la pâtisserie, mais sa petite amie précisa qu’elle avait eu 15 contraventions en routes… De quoi faire frémir les meilleurs des policiers dans la brigade de la jeune femme.

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Cela faisait 5 mois que la mafia des dragueurs avaient été démantelée. Comme on pouvait s’y attendre, Yahiko et Nagato s’étaient trouvé des petites amies, et les couples étaient restés soudés… Mis à part Naruto et Sakura qui connurent quelques péripéties, mais rien de « particulièrement » grave. Kakashi regardait avec apaisement des montagnes de dossiers sur son bureau. Etrange ? Certes, mais quand on sait pourquoi, on peut saisir toute la profondeur du comportement. Le mois suivant leur aventure, Kakashi avait demandé la main de la chef du service de police sous les yeux impuissants de bien des officiers jaloux. Il avait remarqué que la fatigue s’accumulait chez la policière, et avait mis ça sur le compte de son travail… Avant qu’elle ne se mette à vomir. Le déclic fut rapide et la décision vite prise : le couple agrandirait bientôt la famille. Au début, Anko avait tout de même pris un certain plaisir à le voir faire toutes les tâches ménagères et à s’occuper de lui comme un père alors qu’elle chassait des criminels tout le temps… Mais maintenant qu’elle approchait des huit mois, elle comprenait combien il était agréable d’en rire. Maintenant, elle avait horreur de devoir rester assise, de regarder ses collègues travailler, et d’en plus… Laisser son mari gérer les dossiers ! Le couple était heureux, mais lorsqu’une sous-préfet de police et procureur depuis peu font équipe, peut-on dire que la vie soit de tout repos ?